Place de Victoire [Site 8]

Site connu par la / les fouille, fouillé et/ou découvert par Randoin B. (MCC) en 1984
Nature : Maison et Atelier du faubourg de la Riche

Lieu de dépôt des archives : Tours LAT
Lieu de dépôt du mobilier : Tours
Commentaire : Le site 8 qui est interprété comme un espace situé à l'arrière d'une maison, dont on pense qu'il s'agissait d'un atelier d'épinglier, est situé dans le faubourg populaire de Notre-Dame-la-Riche. Ce site se trouve juste en limite extérieure de la partie ouest de l'enceinte du XIVe siècle. Les gens sont généralement de condition sociale modeste et à la merci des puissants qui décident comme au début du XVe siècle de raser régulièrement les habitations pour des raisons de sécurité dans la paroisse de Notre-Dame-la-Riche qui est une des paroisses les plus pauvres de la ville. A partir du milieu du XVe siècle et jusqu'en 1520, ce faubourg est fortement construit ; il se transforme en une véritable banlieue industrielle. Il est proche du port Bretagne situé à l'ouest de la ville, en dehors de l'enceinte. Une nouvelle enceinte englobant une partie de ce faubourg est construite au XVIIe siècle. Elle fait partie du système défensif de la ville contre les crues de la Loire. La construction de la nouvelle enceinte qui rattache définitivement cette partie de la ville lui assure une protection et traduit que cet ancien faubourg fait désormais partie intégrante de la ville. L'histoire du site se découpe de la manière suivante : - la construction de l'enceinte du XIVe siècle qui le relègue ˆ l'extérieur de la ville, dont la conséquence principale est l'abandon périodique du site lors des destructions au XIVe et XVe siècles ; - la forte concentration de la population et le lotissement des jardins dans ce faubourg qui ne cesse de croître du milieu du XVe au premier quart du XVIe siècle, - enfin, la construction de l'enceinte au XVIIe siècle qui transforme ce faubourg en un quartier de la ville ; elle met cette partie de la ville ˆ l'abris des crues dévastatrices de la Loire, permettant par conséquent de mieux stabiliser l'habitat. L'étude de la céramique permettra peut-être d'observer un hiatus chronologique ˆ la fin du XIVe ou au XVe siècle qui traduirait l'abandon du site périodique. Si on ne peut y répondre, la question doit du moins être posée.

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